Plus connu sous son nom d’emprunt d’Éliphas Levi, Alphonse-Louis Constant fut l’une des figures hautes en couleur de l’ésotérisme de la fin du XIXe siècle, une période où les cercles et les sociétés mystiques – comme l’ordre kabbalistique de la Rose-Croix – ont fleuri.

Un an avant sa mort, soit en 1874, il compose ce manuscrit jamais publié, et complet de toutes ses pages et illustrations de sa main, où il décline sa pensée sacrée, de la kabbale aux mystères de l’Égypte ancienne. Ce volume unique, intitulé La Sagesse des Anciens. Recueil de figures symboliques avec légendes et explications, par Éliphas Levi, professeur en sciences occultes, ne pouvait que susciter, par sa rareté, la somme de 58 750 €. On retournait ensuite à des récits plus réalistes, avec deux chefs-d’œuvre de la littérature française, signés Henri Beyle dit Stendhal. Le premier se nomme Le Rouge et le Noir, chronique du XIXe siècle, édité par Levavasseur, à Paris en 1831. Il s’agit de l’édition originale en deux volumes, ornée sur chaque titre d’une vignette d’Henri Monnier gravée par Porret, qui a pu inscrire 15 700 €. L’exemplaire (12 x 20 cm) s’habille d’une reliure du temps, vert empire. Puis, on découvrait, du même, La Chartreuse de Parme, « à Paris, chez Ambroise Dupont » (1839). Également en deux volumes, cette édition originale, reliée en demi-veau bleu d’époque (12 x 20,5 cm), attirait 10 700 €. Du début du XVIIIe siècle, provenait l’ouvrage Introduction à la vie dévote, de S. François de Sales, Évêque & Prince de Genève […], imprimé à Paris, par Genneau en 1735. Ce volume (9,5 x 16,5 cm) a conquis 5 250 €, un beau score auquel n’était pas étrangère sa riche reliure en plein maroquin vert, avec plats ornés au centre des armes de France, aux trois lys couronnés. Ajoutons que ce guide spirituel, adressé par François de Sales à sa « chère Philotée », est en excellent état.
 
Source LA GAZETTE DROUOT Philippe DUFOUR 12 septembre 2024